voilà un personnage
ce serait notre héro
le personnage ni ne bouge ni ne grandit
rien progressé depuis jamais, pas incarné, ni esquissé : le personnage n'existe pas
pas plus l'espace qui l'entoure, la quête qui l'occupe, la direction qu'il cherche
il n'y a qu'un grand tourment de verbe et beaucoup de vide autour
un fort courant du désir, mais quelle carnation ?
l'animal est un mythe je me demande ce qu'elle y met
le sujet en est un autre, le même, je me demande toujours
toujours : mais quoi ? S'il n'y a que ça, personnage / animal / sujet sont condamnés
vite tresser un chandail trop grand, il faut: englober les trois, il faut: saisir la matière qui n'y est pas vraiment – où est le sujet ? Enfui le héro, il y a quelques lignes il était là encore, déjà insaisissable, le dogme du réel se dégonfle en virevoltant dans la pièce
c'était vous
c'était moi
c'était l'idée que nous avons eue, un jour, qu'il faut taire jamais
essaie de penser à autre chose, figure-toi l'impossible : une bière, une quille de rouge, à la limite
PAS UN HOMME
PAS UNE MÈRE
dans l'horloge, rien de rien
la réparation n'aura pas tenu
plus personne, ni personnage...
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On court se jeter dans le grand déversoir où viennent se défaire, se nouer, les rails, les routes, les rencontres, une vraie ville, des lieux publics, enfin, où le hasard bat les cartes. Des rues que personne ne tient, des cafés irresponsables...
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