lundi 21 décembre 2009

OK 762 - 20 décembre : trois fois Eric-John

Cœur léger, cœur vaillant, cœur libre, le parisien remonte ses pantographes
dans une gerbe jaune, bvvvroom, la mise en tension : est faite. Any heart condition ? C'est la révolution cardiaque. Alors, en route

Because of weather conditions, diraient certaines mauvaises langues, the floor could be slipery, please remain vigilant. C'est un signe ? C'est un signe !
Le sol peut s'avérer glissant, et le sol compte ses points : arcades ouvertes ! fracture ? Bassin, clavicule, poignet, les bosses les bosses, et le rire des survivants. Ces jours là par l'annonce prévenu, redoublant de prudence, en retriplant presque, que dis-je, requintuplant se peut ? Essayons

Le futur survivant se boite. Once, dans la nuit avant que le départ, avant que les deux policiers qui fouillent : les escaliers de Montmartre, c'est beau, mais c'est ça, aussi

Alors un miaooow, little brown bear, plus tard, driiiiiiing, se re-boite. L'église catholique, apostolique et romaine, ses marches, leur impitoyable granit dans la belle ville glacée.
Et se re-re-boite : deux points d'appuis en caoutchouc, un centre de gravité au moins haut comme ça, voire plus, un moment basculant qu'aucun éléphant ne se permettrait, jamais. Boum. Olala, mais qu'as tu fait à ton œil ? Olala, because of weather conditions, what have you done to your eye ?

... Le sol de la petite remontée des Orres aussi était glacé, dur comme ça, et maculé de rouge, et de plaintes. Je tenais sa tête, essuyais des larmes, des quoi?, des excrétions lacrymales. Mon oeil violet, les bouteilles d'alcool vert et blanc, et quels desserts pour la reine des rats ?
Le voyage avait commencé dans le black out des bureaux, deux destinations, un seul voyageur, des hôtels chers et moches, tristes ou laids, pauvres mais accueillants, toutes conjonctions malheureuses, un peu, on verra - tout imprimer, pour si plus tard
En raison d'un mouvement social - non, c'est un virus?-, en raison d'une perte des repères essentiels, en raison d'une panne de téléphone, d'une déambulation déraisonnable, pas le code, et la nuit trop courte, deux policiers marrants viennent tâter mes poches. En raison de vous n'avez pas d'objet dangereux ?


2h du mat'. Bientôt 5h. Comme dans un rêve.

Bref, en raison de tout ça, c'est comme un rêve sur ce JPS au poste, je vois les galons les écrans toute l'avionique les voix de la VHF et le trajet tout blanc. Jean Colin-Maillard entre dans le cockpit ses yeux crevés, deux béances, nouveaux orifices où plonger quel doigt dégouté, je ne sais pas, il dit les mains en l'air, qui c'est?, ahah, devine, ce mec est juste fou. Du coup on a bloqué la porte. Door status - locked

Sur place.
Froid du corps. Double chaussette. Double ticheurte.
Froid des contacts. Boire du vin chaud. Du vin chaud. Du vin chaud.
Froide la douche, froide la chambre, le lit, putain ! Quel froid. Partout.

Il y a là un petit goût de déjà vu. En raison de quoi ? Rémanence d'un travel boulbique, on traversait l'Europe bon train à bord d'un vague leasing, ici comme un flash-back m'apparaissent les mozarts, les trdelniks, et au hasard sur deux cartes je tombe deux fois sur le svícková na smetane plus dangereux qu'un furieux coup de papanache.

Well the eggs chase the bacon
round the fryin' pan
and the whinin' dog pidgeons
by the steeple bell rope
and the dogs tipped the garbage pails
over last night
and there's always construction work
bothering you
In the neighborhood

Il paraît que le nouvel opus de l'homme araignée va moribondissant. Vieille arachnide perclue de rhumatisme. Retour vers le lapin agile. Puis on irait, bientôt, se recouper les ongles sous d'autres méridiens.

mardi 1 décembre 2009

AF 443 - 30 novembre : paracétamol, acide ascorbique, et une écharpe rouge sivouplé

1 - Posada el Misti, Praia de Botafogo, 462
Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination...
Pour un transport sans déception ni fatigue, saluons les progrès des vecteurs oniriques. Un instant couché sur la moquette du 2E, comptant comme rosaire les lampadaires épars -tentative de magie incertaine-, l'instant suivant rua Senores Dos Passos... La ville est brûlante, chemise, veste, pantalon tournent adhésifs, fièvre de chaleur, les vendeurs crient leurs louanges et tout est paré de rouge
Sans déception, ni fatigue. Ce serait le voyage sans ? D'ailleurs en 5L dans ce 747-400, l'incantation des 3 lutins m'a foutu un poilu - bravo la magie.
Ses yeux pas bleus, le soin maniaque de ses affaires, idées ordonnées, il fera certainement l'amour comme un adulte. Bardamu en personne ? Trop grand dans son corps, mutique en diable, certainement gêné d'être reconnu.
Me gratifie d'un hochement de tête
Son coude pointu
il sait, je sais, on se tait
...Puis c'est la ville.
Au sommet du Corcobado, le rédempteur : rédempte. Chacun sa magie, lui y va de sa petite danse rigolote, bras écartés mains faces au sol, toujours copié, jamais égalé, bien que du côté de Alto Lapa, on l'a tentée ! Le rédempteur tout seul au sommet, dans une chaleur tellement propice au glissement des corps, de la raison, espérant comme jamais rafraîchir ses cannes dans l'onde marine - patience mec, 2012.

2 - Onde morram os franceses, rua Barata Ribeiro, Copacabana
Mademoiselle Sunnymoon n'est toujours pas là, Andrea se propose,
toute carioca qu'elle soit on lui dit merde, en silence
Et puis ce chapeau. Le Panama, l'enlever, faudra bien,
pour toucher un corps nu
sensation vivace d'une main enserrant le pied
allez, je me laisse une chance : je ferme les yeux, derrière mes paupières la surprise s'installe, les ouvrir?, mais doucement, très lentement, découvrir... l'absence !
Par vengeance, on va enregistrer en douce le bruit des vagues, rouleaux, reflux et cris des baigneurs. C'est l'oubli

3 - Em casa de Alex, rua Saddock De Sa, Ipanema
Bientôt revoilà Paris, et ses bottes, toutes ses bottes,
le train entre dans l'hiver et ralentit
mes sinus s'imaginent la fin de l'état de grâce, vache de douleur
ya toujours cette dingue confusion du départ, de l'arrivée
Partout au sol, en l'air, puis les titis dans la Grande Ville,
tout le monde se rit de l'homme au chapeau, sa peau rouge, son grand sac rempli de Cachaça
On voudrait bien les garder toujours tiens les sourires le chapeau, et Céline-Gaillette, tiens, qui m'occirait de voir le chef qu'on sait, bon, mais le couvre fou!, le truc!, le galuchon!!!

All alone in the snow
And nowhere seems close

The cold moves now to my bones

Its beauty seems gone

And I know, know now this is wrong

And I should move on

Time to review time to to be

With my own energy

Rescue me


Bref. Passé le paillasson, le train se remplit enfin
mes congénères mes congénères et plein de vêtements sur leurs corps nus voire un peu tristes
malgré les bonnets rouges et les grelots
ce soir ils mettront des oreilles de lapin
des plumes au derrière !
Les masques tombent, énergie et douleur se fondent en colère
la colère
et l'exutoire dans la nuit grise
après la séance de tir
sous un large hublot baigné dans la lune, j'enlève le Panama et viens, encore.

Il l'avait dit. Tout le reste n'est que déceptions, et fatigue. Tu danseras, mademoiselle ?