Le dernier jour votif commence bien lorsque, contrôlé en infraction, l'agent laisse filer avec un court sermont, et le sourire. ...Ce petit plaisir... C'est pourtant pas faute d'avoir l'air défréchi, tout englué de neige et de sommeil.
Partant de là
cette journée
faudrait l'étendre
la laminer finement aux confins de la nuit.
Elle mérite un petit détour. Un jus d'orange. Un espresso serré. Une apparition. Un trio de lutins.
Le goût du café. Le goût de l'absence du café.
J'aime les deux. Le vol des mouette. L'absence d'icelles.
Ce livre drôle avec ses pages drôles et tout le reste.
Et l'absence de tout le reste.
J'aime les deux. Le vol des mouette. L'absence d'icelles.
Ce livre drôle avec ses pages drôles et tout le reste.
Et l'absence de tout le reste.
A ce retour les idées comme les rails défilent au ralenti
ou est-ce moi qui me rendors ? Dans le rêve je croise un chien qui baladerait deux amis au bout d'une fine laisse sur la ligne eurasienne. Toujours cherchant la ligne, poussant la neige de sa truffe. Il me dit : ouaf, on s'aime, ouaf, on s'veut du bien
et nous balade aux coins de la villesunnymoon n'y était pas alors on a bu et rebu.
Excellent paliatif, antigel, barre sévère du lendemain, comme une ville où la magie serait partout personnifiée nulle part. J'aurais bien tapé dans une conserve vide, au moins, mais finalement : je suis resté. Une nuit de rab' au pays des nombreuses moustaches. Repos, soldat !
Le rêve s'achève lors d'un détour en pièce brûlante
pleine de moustaches un peu nues
fil des discussions, langue étrange
le temps de trois naissances, je compte, uno - survivre à l'ablation de ta peau (morte), dos - survivre à la fin de ton souffle, suffocation dans les vapeurs brûlantes, tres - alors que le gros bonhomme te casse la nuque d'un coup de pogne, crack!
le temps de trois naissances, je compte, uno - survivre à l'ablation de ta peau (morte), dos - survivre à la fin de ton souffle, suffocation dans les vapeurs brûlantes, tres - alors que le gros bonhomme te casse la nuque d'un coup de pogne, crack!
Alors, bien sorti, bien réveillé, me revoilà au froid
le cremaster d'un hoquet tire de toutes ses forces
rentre mon sexe entier au dedans de moi
ce sexe qui voudrait ne plus jamais servir de prétexte à l'existence
il dit : trouve-toi un estomac!, trouve-toi des muscles!, trouve-toi une langue!, trouve-toi un sens qui ne soit pas monodimensionnel alternatif!, avant de disparaître dans sa coquille. Plus rien. Plus que quelques poils. Pubis d'ange. Les problèmes ne font que commencer. A l'usage, par exemple. Il faudra bien pisser. On verra plus tard...
Après l'échec du dialogue avec ce dernier compagnon, je tente des trucs.
Soirées diverses concluants au néant avec constance et régularité. De la boisson toujours plus et mieux. Des partenaires en série, en parallèle, par lot de deux, sous blister caoutchouc. Et les avions! Je vais pas vous parler des avions! Les avions sont comme les lacets que l'on fait très logiquement avant de sortir de chez soi, que l'on défait tout aussi naturellement avant d'aller se coucher. Reste la vie. En vie. En vie, envie ? c'est vite dit.
Désormais je cherche et trouverai l'alcool ultime qui me conservera à jamais.
Préservé de tout, j'allumerai une clope
et Boum!, ce feu en moi : restera toujours.
Préservé de tout, j'allumerai une clope
et Boum!, ce feu en moi : restera toujours.
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Et alors, ce soir,quand tu partiras, quand tu rentreras chez toi, quand tu auras fini avec toutes tes manies, si tu as des manies, essaie de les supprimer, mais enfin des fois, les manies c’est très long à supprimer, on met un peu son temps, quoi, quand tu en auras fini avec ta dernière cigarette, avec ton chat, si tu as un chat, avec ta femme si tu as une femme...
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