Comme des plis cherchent à dire la vérité, des équilibres instables
qu’on éprouve à n’être pas si fluide, pas si convaincant
s’accélèrent, se précisent les caresses
s’accélèrent, se précisent les caresses
il nous faut être encore quelqu’un
le ciel est sombre et lumineux
nous déborde en permanence
Yavait foison,
yavait pléthore,
yavait tous les possibles mais il n'en fallait qu'un.
L'unicité, le choix, rendent tout plus long, plus lent, plus compliqué...
Je contemple tous ces œufs entassés au supermarché, conscient qu'aucun ne contient le plus insignifiant poussin. Je n'ai qu'un sous, il n'en faut qu'un. Irrésolue, l'action se fige et la narration n'est pas en reste.
A tout départ indécis, il n'est aucun retour vraiment possible.
Il n'y a plus que des fuites, disparitions, surgissements.
Ainsi des rêves. Oui au rêve unique, universel !
Êtres uniques, condamné aux songes multiples. Le foisonnement onirique auquel nous sommes forcés nous condamne. Ces rêves qu'il convient de faire et dont on doit se défaire. Un peu comme les voyages, somme toute. Ceux-là me tiennent au corps... Rincé des rêves, se conformer au silence, dans sa plus simple expression.
Le silence comme forme supérieure du récit. Idéal du vide.
L'état de grâce se trouve là, au terme de la passivation. Y avait-il erreur sur le coefficient stœchiométrique ? Malgré la présence du catalyseur idoine, il convient de bien tenir corps et propos flaccides, tension molle de l'être. Parfait déhanchement. Tout bon serpent vous le dira : ts tss tsss, que ça de vrai !
Alors semblable au poulet après son long séjour dans le bouillon, tout bien défait de tout, intention et désir délités en fines particules, la parole est rendue au blanc sur blanc : le presque rien. Ce n'est ni le vide, ni le néant.
Rien que de courts silences.
Siestes rapides. Morts brèves.
Il fallut s'y résoudre, éteindre tout tous et toutes.
On ne peut pas toujours être et chanter ! Lorsque la danse s'arrête, la contemplation mutique est notre unique dénominateur commun. Il n'y a plus que ce riche silence, et cet océan de merde à traverser.
Fermer un instant les yeux, comme on plonge de très haut sans savoir si la chute.
Par la suite on a fait des murs, un pour tous et chacun le sien, en sus. Comme les retours ordinaires s'enchaînaient, aventures banales, ville du commun, berceuse du quotidien, un mur à chaque retour. Un œuf cassé pour chaque fois.
Terme du voyage, ultime rodomontade...
Mais déjà, pour rentrer, il convient de désigner un pied d'appel : choisir un ordre. Organiser ! Première forme de pouvoir. Nouvelle oppression ! Je m'oppresse pour bientôt fuir à nouveau cette contrainte du retour, itérer encore une boucle autour de la vie.
___
quelque chose à un moment apparaît,
ce n’est pas possible de tout mettre,
tous les mots, les mouvements
de vains efforts, des pensées désarticulées
on se pose des questions, pas toujours les bonnes, plutôt très mobile on se meut
là où jusqu’alors on n’était pas, où on n’allait pas.
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