mardi 9 octobre 2012

AF 7535 – 9 octobre : et puis, et puis encore ?

Un jour de septembre
Une brève nuit à Paris, puis podom podom, laissons les erreurs grandir et se multiplier, la raison en définitive n'aura raison : qu'au terme. Lorsque tous nos torts seront consommés. D'ici là, jouir – jouir – jouir, et s'enfuir parce que.



Un jour d'octobre
Je la pince la mords la bourre la tanne
mais l'auteure potentielle de ce billet, voisine de bus à cet instant, fraudeuse émérite, varie ses humeurs tant et si vite
merde ! Impossible d'en tirer un guide-mot, pas même un ah!, un oh!, une voyelle ?
Là, renfrognée quasi boudeuse,
ah non, rieuse pleine d'ironie !
Oups, soudain mélancolique, elle ne laissera rien flotter de cette crème de mots qui font mon délice. je. merde. emmerde.
Avec deux semaines d'avance la voilà peut-être décrivant quelque humeur asiatique, le doux emmerdement quotidien, ennui que nulle étreinte, nulle rencontre ne viendra picorer.


Un jour entre les deux
Voici la mer. Bleue partout. Profonde comme ça.
Une équipée fantastique. Des coups de vent, des vagues. Dans le carré on prépare de l'humain au caramel. Des corps enchevêtrés partout, la nuit, le jour, veille, sommeil, tout est confus.

Puis un jour, dans les binoculaires où on cherchait le cap, désir et frustration prennent corps. Et quel corps, quel style. Quel cul ! Le sortilège des charmeuses de serpent porte décidément bien loin. Comme les spectres à l'apogée d'une fièvre, voici le retour qui s'incarne, suce mes forces, m'hypnotise de sa danse. A l'instar d'autre magies fragiles il fallait rester discrets, rien prétendre. Mais jouir vite, c'est jouir quand même.

J'ai jouis. Ensuite c'était ce moment du voyage où malgré l'évident plaisir du quotidien, la décision du retour doucement s'impose. La déraison l'emporte. Quel sens commun ? Un sens comme brownien, en tout toujours imprévisible.


Le retour
Un vilain néon rouge clignote, indique « Paris » en mauvaise graphie. Sa lumière glauque, son intermittence t'obsèdent. A contre-sens tu t'engages, un pied, l'autre, direction n'importe où, mais ailleurs.
A l'aéroport tu captes ce fredonnement familier -Mais les vrais voyageurs sont ceux-la seuls qui partent / Pour partir; coeurs légers, semblables aux ballons / De leur fatalité jamais ils ne s’écartent- qui en évoque un autre. Pas le temps de rassembler tes mots. Voici Paris. Les bureaux. Un peu de temps libre et très vite, déjà, celui du départ.
___
« Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d’imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

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