mercredi 4 novembre 2009

AF 3239 - 3 novembre : Oviedo, despertase alucinado

1 - brouillard
Cada mes, me los veo perder :
les documents se répandent en tâche sombre sur les draps blancs
identité glissante, perte, obsession
Ce jour là : Oviedo. Il est tôt, la clarté, pas de clarté ! Le jour tarde,
et la première ligne du ticket LMXJVSD danse un temps
avant de retomber patatras, dans le grondement de la circulation, un réveil ?
puis un deuxième, viennent clore une brève évocation du passé
Aranda ! Il y avait un village.
Un jour para celebrar la despedida, estuve meando en la calle central
je m'en souviens, c'est loin, et je détestais ces gens coincés là, moi avec

2 - Coton
5h30, despertarse alucinado. Tout engourdi de sommeil !
La chambre est moche. Je me penche pour boire,
et là encore, portefeuille et passeport m'échappent.
Autobus. Fuite en avant. Le même morceau du même moi se regarde partir

3 - Érection
El viaje atras. Retour aux origines, et retour en arrière,
cheveux ongles vêtements comme avant
pays amis bar todo un mundo igual que antes
Moi-même je n'ai rien appris de mieux depuis : la fuite !
c'est ce qui rend le trajet entre l'Espagne et Paris impossible
ni remplacer l'absence par l'imaginaire, ni être ailleurs, ni savoir le dire

Avec Celia on va se couper les ongles à côté des chiottes de King Kong
la peau du visage me tourmente, éclaboussure de cidre comme une tâche de sang toutes images disparaissant dans un épais coton onirique. J'enlève ma veste et le froid me saisit au coude

4 - Atterrissage
On départagerait bien équitablement l'organisme les pensées les souvenirs,
comme un don d'ubiquité devenu raisonnable, soigneusement, au scalpel
dans les chairs, dans les nerfs, sur les os
ma rate en Castille, avec un œil pied, testicule
ma glotte et cette oreille, le pouce droit du côté qu'on suce : au pied de la tour
tout plutôt que d'admettre que deux pays peuvent se superposer
Au contact du sol, perdant une dimension, tout reprend sa place
nez, bouche, œil, pied, ongle, dent : je vais chez ce coiffeur impitoyable
parade, un peu piteux de ce nouveau caleçon,
et reviendrai bientôt, pourquoi pas ?

1 commentaire:

  1. Bonjour, juste un petit mot pour vous dire que vous pouvez envoyer directement vos visiteurs sur la catégorie 'Notes arrachées...', dans le lien vers NO ΛΟΓΟΣ en bas de page - l'adresse est http://nologos.net/?cat=25

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