et le premier jus de la 'Kikko Max Necta' -injure au ristreto italien- commence à diffuser dans l'organisme. Moins de deux cent mails, une liste de réjouissances qui tient sur un coin de papier, et le soleil tente une percée dans l'amas grisâtre qui nous sert de ciel. L'atmosphère mesure 100 à 120 km d'épaisseur, plus qu'assez pour l'usage qu'une civilisation raisonnable pourrait en faire, et beaucoup plus que ce qu'une mémoire défaillante voulait imaginer... Ambiance
On célébrait alors douze ans de chute par dessus le parapet, entamant un retour bien lent, bien riche, bien chaud, vers la Gare Centrale. A Rome l'atterrissage commence vraiment avec une overdose de quotidiens, un truc à te retourner les yeux au dedans, ils y étaient tous, exemplaires interdits à la vente, feuilletés, parfois deux éditions différentes du même, les même dépêches remâchées de l'été, drames , chiens, lois estivales hâtives... PNC à vos porte... Dernier virage...
Au milieu d'un ramassis d'immondices, soupe de fibres emmêlées de crasse d'humidité d'humeur saline de sueur, le sac révèle un petit trésor, bottarga di tonno, à ne pas oublier jusqu'au 26 juin 2011, échéance dûment signalée par un premier message à l'inattention de mes complices de poêlon. Puis on s'intéresse au contenu des boîtes, le vibreur s'affole un moment puis retombe dans une douce léthargie aoûtienne...
Puis le bus. Puis le paillasson. Puis la ville : voici les avenues, leurs voitures qui filent, les gens sous un même ciel, seuls quelques grains du sol ont varié de nuances mais presque rien, et les feuilles discrètement jaunies. Sur le pont des arts des survivants salariés de la Ville organisent la résistance, complaintes marrantes, humeurs noyées d'un rosé bien vulgaire, passage des bateaux mouches.
C'était il y a juste quelques heures. Devant moi à cette table, splendide reine des lutins, pantalon blanc joli joli, et dans tes yeux un sourire. Il y avait la peau brûlante, le soleil implacable, la mer couchée sous l'horizon bien net. On a consciencieusement enregistré les bruits de vague et le sourire déjà un peu flou, ils s'intègrent dans le réseau des imaginaires, et la vie continue.
Words are flowing out like endless rain into a paper cup
They slither wildly as they slip away
Across the universe
Pools of sorrow, waves of joy are drifting through my opened mind
Possessing and caressing me
They slither wildly as they slip away
Across the universe
Pools of sorrow, waves of joy are drifting through my opened mind
Possessing and caressing me
On célébrait alors douze ans de chute par dessus le parapet, entamant un retour bien lent, bien riche, bien chaud, vers la Gare Centrale. A Rome l'atterrissage commence vraiment avec une overdose de quotidiens, un truc à te retourner les yeux au dedans, ils y étaient tous, exemplaires interdits à la vente, feuilletés, parfois deux éditions différentes du même, les même dépêches remâchées de l'été, drames , chiens, lois estivales hâtives... PNC à vos porte... Dernier virage...
Au milieu d'un ramassis d'immondices, soupe de fibres emmêlées de crasse d'humidité d'humeur saline de sueur, le sac révèle un petit trésor, bottarga di tonno, à ne pas oublier jusqu'au 26 juin 2011, échéance dûment signalée par un premier message à l'inattention de mes complices de poêlon. Puis on s'intéresse au contenu des boîtes, le vibreur s'affole un moment puis retombe dans une douce léthargie aoûtienne...
Puis le bus. Puis le paillasson. Puis la ville : voici les avenues, leurs voitures qui filent, les gens sous un même ciel, seuls quelques grains du sol ont varié de nuances mais presque rien, et les feuilles discrètement jaunies. Sur le pont des arts des survivants salariés de la Ville organisent la résistance, complaintes marrantes, humeurs noyées d'un rosé bien vulgaire, passage des bateaux mouches.
C'était il y a juste quelques heures. Devant moi à cette table, splendide reine des lutins, pantalon blanc joli joli, et dans tes yeux un sourire. Il y avait la peau brûlante, le soleil implacable, la mer couchée sous l'horizon bien net. On a consciencieusement enregistré les bruits de vague et le sourire déjà un peu flou, ils s'intègrent dans le réseau des imaginaires, et la vie continue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire