mardi 1 décembre 2009

AF 443 - 30 novembre : paracétamol, acide ascorbique, et une écharpe rouge sivouplé

1 - Posada el Misti, Praia de Botafogo, 462
Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination...
Pour un transport sans déception ni fatigue, saluons les progrès des vecteurs oniriques. Un instant couché sur la moquette du 2E, comptant comme rosaire les lampadaires épars -tentative de magie incertaine-, l'instant suivant rua Senores Dos Passos... La ville est brûlante, chemise, veste, pantalon tournent adhésifs, fièvre de chaleur, les vendeurs crient leurs louanges et tout est paré de rouge
Sans déception, ni fatigue. Ce serait le voyage sans ? D'ailleurs en 5L dans ce 747-400, l'incantation des 3 lutins m'a foutu un poilu - bravo la magie.
Ses yeux pas bleus, le soin maniaque de ses affaires, idées ordonnées, il fera certainement l'amour comme un adulte. Bardamu en personne ? Trop grand dans son corps, mutique en diable, certainement gêné d'être reconnu.
Me gratifie d'un hochement de tête
Son coude pointu
il sait, je sais, on se tait
...Puis c'est la ville.
Au sommet du Corcobado, le rédempteur : rédempte. Chacun sa magie, lui y va de sa petite danse rigolote, bras écartés mains faces au sol, toujours copié, jamais égalé, bien que du côté de Alto Lapa, on l'a tentée ! Le rédempteur tout seul au sommet, dans une chaleur tellement propice au glissement des corps, de la raison, espérant comme jamais rafraîchir ses cannes dans l'onde marine - patience mec, 2012.

2 - Onde morram os franceses, rua Barata Ribeiro, Copacabana
Mademoiselle Sunnymoon n'est toujours pas là, Andrea se propose,
toute carioca qu'elle soit on lui dit merde, en silence
Et puis ce chapeau. Le Panama, l'enlever, faudra bien,
pour toucher un corps nu
sensation vivace d'une main enserrant le pied
allez, je me laisse une chance : je ferme les yeux, derrière mes paupières la surprise s'installe, les ouvrir?, mais doucement, très lentement, découvrir... l'absence !
Par vengeance, on va enregistrer en douce le bruit des vagues, rouleaux, reflux et cris des baigneurs. C'est l'oubli

3 - Em casa de Alex, rua Saddock De Sa, Ipanema
Bientôt revoilà Paris, et ses bottes, toutes ses bottes,
le train entre dans l'hiver et ralentit
mes sinus s'imaginent la fin de l'état de grâce, vache de douleur
ya toujours cette dingue confusion du départ, de l'arrivée
Partout au sol, en l'air, puis les titis dans la Grande Ville,
tout le monde se rit de l'homme au chapeau, sa peau rouge, son grand sac rempli de Cachaça
On voudrait bien les garder toujours tiens les sourires le chapeau, et Céline-Gaillette, tiens, qui m'occirait de voir le chef qu'on sait, bon, mais le couvre fou!, le truc!, le galuchon!!!

All alone in the snow
And nowhere seems close

The cold moves now to my bones

Its beauty seems gone

And I know, know now this is wrong

And I should move on

Time to review time to to be

With my own energy

Rescue me


Bref. Passé le paillasson, le train se remplit enfin
mes congénères mes congénères et plein de vêtements sur leurs corps nus voire un peu tristes
malgré les bonnets rouges et les grelots
ce soir ils mettront des oreilles de lapin
des plumes au derrière !
Les masques tombent, énergie et douleur se fondent en colère
la colère
et l'exutoire dans la nuit grise
après la séance de tir
sous un large hublot baigné dans la lune, j'enlève le Panama et viens, encore.

Il l'avait dit. Tout le reste n'est que déceptions, et fatigue. Tu danseras, mademoiselle ?

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