mardi 7 décembre 2010

AF 1050 - 5 décembre : Mr Langlois et moi

Et voici dimanche, Søndag qu'il disent,
après un wagon de kanelbullar imbibés de café noir,
arrosage du jardin, on va bien fermer la maison : volets portes robinets armoires
entasser femme enfant monsieur Langlois chien cerf-volant
et toute la création
bœuf huitre survivant dodo eucaryote algue
saumon fumé à froid sapajou moule à gaufre
canepetière rémoulade souvenirs enfouis à demi-effacés
toute la ménagerie des ombres de nos mains

en prenant soin surtout de claquer douuuuuucement le coffre que sur ces grosses berlines on entend chuinter en fin de course, gage intransitif de qualité allemande?, malgré le surcoût mon oncle dit qu'on fini toujours gagnant. A la fin.

Tout est prêt
en route Simone (c'est le nom de l'huitre) on annonce deux heures au péage et dînerons de petites lunch box
en plastique blanc : tapenade, assortiment de sucreries et si tout ira bien
toujours, comme dans un rêve
nous s'rons rendus, tranquilles, pieds sur la table, tête sur un précieux konapt en syntec véritable
pour l'heure du JiTé, dernier virage,  
une Pilsner bien fraîche, nous vous remercions d'avoir voyagé, derrière la cravate.

Ouf. C'est un pays ou un autre
de ceux avec des O barrés
plein de gens qu'ont jamais su enlever les petites roulettes
ni se lancer sans les mains
ils vont et viennent et grands et jolies bottes, collant, sur-chaussette, jupe courte comme ça
et si vite qu'on ne peut que vainement courir après
et s'essouffler
enfin, c'est ce que j'ai fait
courir, et, m'ensouffler, ouf.

Après 3 ou 4 blondes mousseuses je m'arrête donc complètement resoufflé poumons brûlants et cœur comme le gorille dans l'île noire qui lance de gros Booom! Booom!

Tout autour (de l'île) canaux rivières lacs et mers que seuls quelques vikings et rares A 320 maintiennent à flot, un filet d'activité, on dit même que les vikings n'y seraient pas pour grand chose...

Il y a un moment dans le blanc et dans le bus où un petit espace de silence se creuse
instant digestif du jeun ?
Chacun y nourrit ses réflexions
Il faut tout mettre dans tes souvenirs avec ton œil droit : les ombres grises et déliquescentes de ces postérieurs de maisons, le treillis noir de cette clôture de fer-blanc, la couleur rouge des briques de ce postérieur de théâtre, le contour mal ovale de cette flaque de pluie rendue brune, tout. Ferme l'œil gauche et apprends tout par cœur.
qui à coup de petites boulettes de vagues pensées, qui d'un quelconque mélange d'impressions rétiniennes sans même un semblant d'analyse, croquette subtiles
Alors les réseaux de nos cafetières tournants à vide produisent un bruit rose* et inutile
de fausses impressions...

Comme c'était après 2, 3, 4! tentatives et alertes
on ne pouvait déjà plus parler de voyage spontané ni d'azimut brutal qu'était mort mais bientôt will rise again! Le genre d'évènement qu'on arrose d'une grosse rasade d'Akvavit,
puis : retour.

___
* un bruit rose, in english the son rose... pink noise party!

1 commentaire:

  1. Miercoles le soleil brille et sondag avec un o barré n'existe pas sur les claviers de la pensée auto-corrigée… Fuyons droit devant et le y finira bien par attraper le u. Et ce soir l'OL de Carmenita Ola court sans trop savoir pourquoi… Reste un grand hola de Carmenita

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