jeudi 2 novembre 2017

AF1179 - 2 novembre : intrusion dans l'intime

Des mots sont posés là, ainsi qu'une bouteille de raide, pas loin. Se videront les uns et l'autre, mais dans l'intervalle : persistent. C'est ce qu'il y a, ce qu'il faut. 
Il faut aussi les contrôleurs : encore et toujours posés là, en force et bon ordre. Mais voilà, eux déjà taris, se traversent comme des volutes. Il en faudrait plus, de bouteilles formidables, de gardiens du désordre, de mots inutiles. Plus d'oisiveté ! 


Ce matin régnait quelque chose de dissemblable. Confus à toute force et ivre en diable, quand je tombais de l'avion, c'est brandissant la bouteille de champagne que je retrouvais Paris. Tous commandements déjà abolis, piétinés, et le sourire aux lèvres. 
La suite est plus nébuleuse encore. Les analyses d'indices et traces révèlent agapes, rideau, oubli, jamais superflus. Quelque pérégrination, aussi. A oublier, également. Regoûter, aussi bien, pour voir, afin de brouiller encore un peu cet imbroglio. 


Au départ étaient une femme et une ville, belles et confuses. Trois commandements. Une quille. Des gestes, aussi, et pourquoi pas ? Je recompose à loisir le récit qu'il faudrait. Le biffe, l'oublie à nouveau. Il y avait une femme. Une ville ? 


Quelque chose comme ça.
Ou autre chose de dissemblable. Mais en tous cas troublé, à toute force. Ce matin là il faisait doux comme avant l'hiver, l'aube pointait, jolie et bleue en diable. Je l'ai toute prise, de plein cœur. Déjà ça que la limpidité -elle qui veut tout bien et mieux, propre comme une Sabine après le ménage, avant le rapt- n'aura pas ! 
Puis cette autre île s'est également estompée dans le rétroviseur. Légère vibration du manque, excitation du départ. Les sous-produits de l'ivresse achevaient d'intégrer la dernière cellule hépatique.  

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