lundi 29 avril 2013

Covoiturage, TGV6622 - 29 avril : si jamais


Certains voyages s'achèvent au retour. Modèles standards. 
D’autres peinent à trouver un final. On en a vu des douzaines comme ça ! Même que c’est parfois bon signe. Mais sans méchanceté excessive, on doit  pouvoir statuer que ce retour là est vraiment : foiru, fouté, pire que le pire, mieux raté qu’une séance detorty déraillée.
Voilà qu’il n'en finit plus d’interminer, poussif en diable. 

Et pourtant ? Pourtant c’est le grand retour. Le presque dernier. 
Cependant pas besoin de trop de discernement pour distinguer que les passants derrière la vitrine du café sont chinois en diable. Et dès la première gorgée ce gobelet d’américano se révèle mauvais comme une trique. Puis d’un coup d’oeil cet immense gratte-ciel, là, avoue n’avoir jamais poussé à Paris. 
Ahah! Voilà que je me suis pris le doigts dans un tunnel codé SSH. Ou j’aurais glissé sur une peau de banane spatio-temporelle. Saloperies d’OGM 2.0 ! 

A quoi ça ressemble ? 
Petites relances. Retentissantes conclusions. Le retour convulse toujours, ou repose d'un calme précaire, encore plus inquiétant. 
Ce doit être le choix de ces transports trop terrestres. Ou quelque défaillance aux contrôles de sécurité. Ici le retour d'Inde, et là le retour d'Inde, et toujours et encore des échos, répercussions... Soudain la Chine. Comme la passion qu’on décréterait ét(r)einte, l’incendie couve à grandes flammes. Jusqu’à l’abri de la nuit se trouve menacé, rongé à la marge, alors, plus rien, il faut dé-titulariser ce retour ! 

Dans des bars des rues des chambres 
ici et là variant altitude, paysage, compagnie 
baisant, baiserons, ne baiseraient plus qu’en collusion d’imaginaire. 
Établie cette vérité du fondement il y eu quelques secousses de bon modèle, plaisirs échancrés en enfilade, gémissements. C'était encore bon. 
Puis on mit l'amour dans une caisse en bois. Secoué à peine. Alors c'était vilain. 
A l'épreuve du principe de réalité, la baise brisa; passé présent futur : annihilés. Paris perdue, pari perdu, rangé sous la couette, le maquillage et les larmes essuyées sur l'oreiller. 
C'était fini. C'est fini. Passé. 

Alors chacun a remis sa petite culotte, son caleçon, puis assis on attendait l’énoncé du verdict. 

"A la question regrettez-vous votre retour vers la garce, le tribunal répond non à l'unanimité 

"A la question oh oui encore, le tribunal répond non, ça va bien, le charme est déclaré soluble, vous pouvez tirer la bonde et vider la baignoire, encore merci. 

Abasourdis on assiste à la vidange, puis plus rien. 
Chacun rentre chez soi se préparer un petit frichti. 
C'était un moment dans la vie des hommes de sexes opposés. Une tranche en suspens, regardez bien, regardez bien, si fine, c'est rare ! Je m'éloigne les poings dans les poches. Un peu étrange. Voilà qu'un cri résonne, venant d'une rue déjà lointaine. 

"JE SUIS LIBRE !" 

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