dimanche 19 août 2012

Autoroute A6 – 19 août : leaving in Paris

C'est possible, ça ? Ne pas souhaiter rentrer ? 
Il semble que -
cependant à rouler toujours plein nord sur l'A6, il arrive un moment où Paris tout entier. Et plus rien autour. Soudain, c'est la ville, que elle, pleinement ville, toujours fluctuante, jamais mergiture, vide et vibrante sous les écrasants du mois d'août...


Alors un dimanche midi voilà qu'on serait rendus. Histoire de vérifier, chacun, tour à tour va répétant, variant à l'envie : abdique, résigne, se dépouille, cède... Nous revoilà, tous, vraiment rendus, totalement r-r-rendus. 
Désarmement des toboggans et ouverture des portes : on débarque la smala.
Reste la ville, la voiture et l'asphalte brûlant.
Puis, aux derniers mètres, toujours brûlants et toujours urbains, plus de voiture. Elle peine dès les premières marches et finit par renoncer, retourne au garage dans un grognement de pneus. Pauvre biche, grosse et puante. Elle ne nous survivra pas (sauf ascenseur ad-hoc) !
Clef dans la porte. Qui est là. Les mains en l'air. De fait personne n'a les mains ni en l'air ni rien, mais on ne sait jamais.

A cette occurrence c'était femme, enfants et train, voiture, valises et tout.
En famille sur les chemins du 15 août, comme pour de vrai. 

C'était un voyage pluriel... Un voyageons ? 
Alors toutes ces idées, là, sur le nœud de caoutchouc. Conventions. Frontières. Pour cette fois : oubliées ! D'accord ?


Le reste est facile. Dans la pratique, s'il vous manque une famille, adoptez ! 
Il suffit d'un groupe, disons 3 ou plus, qu'on désigne une fois pour toute : parents, frères, neveux, peu importe. C'est juste l'affaire d'une balade, on établit des lignes, une lignée, chasse le doute.
Ensuite, faut se souvenir des prénoms. Détail, mais important.
Et les liens ? On verra !

On a donc bricolé cette bulle avec de petits bouts familiers, c'était carré à bords ronds, doux comme un brevet de design informatique. Rigolo comme une étoile vibrante.
La bulle familiale se referme en cocon, les échappées se font rares, sur un vélo vers les cols, jusqu'à l'horizon des bouées, ou sous l'eau, éventuellement, mais il faut choisir : remonter ou mourir. Quitte à recommencer.



A cette occurrence la garce aura atteint une frontière indicible. Voire : impondérable.
Un sabbat d'enfer la gagne. Doigts furieux, crâne endolori, le délire des frontières, l'ivresse du retour deviennent fait quotidien. 
Désormais en gare centrale il n'y aura plus que l'arrivée. Le reste des tribulations ira rangé parmi les traverses impondérables. C'est tout le charme des décisions collégiales et inaliénables.
On décide.
J'acte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire