lundi 6 juin 2011

ES 9054 - 6 juin : a bit of London

Paris, Gare du Nord centrale ?
De retour d'une Réunion devenue soudain tangible
c'était Londres, pour un très cartésien meeting :
8 mecs en colère autour d'une table, Room 1
Évanescence des noms, des tronches,
moi repartant comme de zéro, d'une vie nouvelle,
et cette table était notre île de l'océan Indien
Sur l'île, un paysage très coloré plein d'arbres splendides:
2 bleus clair unis, 1 bleu rayé, 1 bleu-beige rayé, 1 noir sans boutons, 1 mauve rayé blanc, 1 marron ironless, très commode pour l'avion, et cette lione en pantalons tenant les commandes, faisant défiler items et dot points à coup de souris et de rayon laser
Des dot points aussi, sur les cravates, dur dur dur
mais toujours pas interdits !

L'ennui faisant mon lit je me repasse quelques messages anciens. Quelques "Personne ne va t'angoler" et vachardises chroniques plus tard, yeux filants sur le décor, je compte encore
au plafond, 9x7 pavés blancs, et 8 lampes, 6 HP, 1 smoke detector incrustés.
Pas même quelque salvatrice envie de meurtre
ou incontrolable turgescence
juste la neige du sommeil et la question permanente
pourquoi pourquoi pourquoi ?

Pourquoi les 15 chaises -moirés intéressants-, les 3 plantes vertes, les 2 écrans plats, le gros œil de la vidéo conf, les 2 photos corporate, le vidéo proj, et le white screen...
Au paradoxe du sommeil d'une table 9x12 
qu'on discute et discutte et discuttte
pourquoi naît et grossit un débat ? 

De deux yeux fatigués, jargoniqués, pas ouverts ni vraiment fermés, j'admire comme on piétine, recule, sans fin, tourne en rond, en carré, en patate, dansant autour du trou de l'absent, du tabou de sa chaise vide.
Les hommes continuent tournent s'agitent et grincent sans comprendre qu'en fait
c'est une réunion de chaises, des chaises très sages qui écoutent et jugent nos vaines colères. J'en carresse une depuis six heures peut-être huit espérant un acte de grâce, le privilège de quatre roulettes...

Londres ! Londres, c'était comme la France en gris, sans cocotier,
une pluie bien fraîche vient finir de ruiner le souvenir du soleil
et la toile thermocollante ne résiste pas à la vapeur et cloque

La petite fatigue du voyage m'accompagne partout désormais, comme boule de noël sur sapin du retour : ce truc qu'on garde longtemps avec circonspection,
qui fait tout et un peu toc,
et parfois zgling dans les faux gestes
dans ce brouillard du retour c'était Paris en un jour comme une nuit, où tout serait confondru, et les villes, et les airportsLHR, ORY, LIS, LAD, SZA...

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